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 Un parfum de nostalgie [Solo]

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Lili
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Un parfum de nostalgie [Solo]  Empty
MessageSujet: Un parfum de nostalgie [Solo]    Un parfum de nostalgie [Solo]  EmptyMar 31 Jan 2023 - 20:55

- … la magie de l’amour et de l’amitié fera toujours régner la paix et la justice! Peuple de Maïlys, n’ayez plus rien à craindre, car T…

Lili éteignit la télévision d’un geste sec de la télécommande ; les jacassements qui s’échappaient de l’écran commençaient sérieusement à l'agacer. Elle aimait être au calme de bon matin ; accoudée à la table de sa chambre d’hôtel bon marché et dégustait sans appétit un petit déjeuner des plus simpliste, à savoir quelques tartines de confiture, un jus d’orange et une tasse de thé à la baie pêche. La jeune femme se préparait à la longue journée en perspective, une longue journée à errer au milieu des décombres de Mégapagopolis. De grandes émeutes avaient fait trembler toute la capitale quelques jours auparavant et depuis, la ville était sans dessus-dessous. Elle-même avait été impliquée dans quelques mauvaises situations qui auraient pu se révéler catastrophiques sans l’intervention des uns et des autres. Entre les Ultralasers, les Séismes et les Ocroupis qui déferlaient dans les rues, l’intervention de Ligue (autre miracle d’Arceus d’ailleurs), l’apparition de criminels, le cambriolage du musée  et bien d’autres anecdotes dont les médias s'étaient emparés pour alimenter leurs chroniques. Elle soupira et s’adossa à son fauteuil avant de rallumer la télévision. Elle zappa à plusieurs reprises à la recherche d’actualités, mais rien de nouveau sous le soleil de la mégalopole. Elle soupira de nouveau et termina son petit-déjeuner.

Lili joua avec son vodkit du bout des doigts : pas de nouvelle de la tante. Tant mieux, cela lui évitera une prise de tête dès le matin, et elle regarda l’heure sur son autre smartphone - elle  l’avait fini par en acheter un nouveau. Un bref instant, elle hésita : devait-elle vérifier les réseaux sociaux ? Depuis son retour à Maïlys, la jeune femme avait prit le soin de les éviter. Les nouvelles people étaient malheureusement bien trop souvent en relayer par leur biais et cela l’inquiétait de savoir ce qu’elle pourrait y retrouver ; mais parallèlement, elle pouvait compter sur sa très chère tante pour la tenir informée si quelque chose de grave arrivait. Non. Il était inutile de succomber à la tentation. Se couper complètement de tout ce qui pouvait approcher de près ou de loin à son travail était la meilleure chose à faire.

Aujourd’hui, Lili s'était habillée de manière sombre et pratique : un jean large de couleur claire, un crop top blanc sous un chemise noire à manche longue qu'elle portait comme une veste ; une casquette blanche couvrait sa tête et elle portait de grandes lunettes rondes. Sa ceinture à pokéball pendait à la hanche et un sac à bandoulière vert émeraude complétait sa tenue. Elle s’apprêtait à sortir, quand dans un bref éclair de lucidité, elle se rappela d’un dernier détail : la petite trousse que lui avait confiée un agent du STERN pendant les mêlées générales ! Elle ne portait pas nécessairement les sous-fifres de la Ligue dans son coeur mais si elle avait l’occasion de le ou la recroiser, elle en profiterait pour lui rendre ses affaires et faire ses remerciements en bonne et due du forme pour son aide. Elle ne pensait pas le revoir un jour, mais… hey ? Qui sait ? Elle avait prit le soin de compléter le nécessaire de premier secours avec les éléments manquants au préalable ; ainsi, le kit était d’ores et déjà prêt à l’usage en cas de besoin. Elle rangea la sacoche dans son sac et sortit de sa chambre d’hôtel.

La comédienne avait trouvé un hébergement pas trop impacté par les combats pokémon, mais de ce fait, elle s'était éloignée de l’épicentre des batailles. Son hôtel se situait en bordure du centre-ville, plutôt au sud-ouest. Les routes y avaient été relativement bien épargnées - des véhicules parvenaient encore à circuler - et les bâtiments étaient en assez en bon état : pour la grande majorité d’entre eux des vitres étaient encore accrochées aux fenêtres - ce qui se révélait du miracle compte tenu de l’ampleur des attaques lancées lors des combats. Les gens s’affairaient dans la rue ; certains pris dans leur train-train quotidien (car insurrection ou non, la vie suivait son cours) et d’autres mobilisés à la reconstruction de la ville. Néanmoins, un climat de méfiance s’était installé dans l’atmosphère. Les dissensions n’étaient pas si facilement effaçables, surtout aussi peu de temps après les évènements.

En recherchant un gîte quelques jours plus tôt, la jeune femme avait aperçu un lieu qu’elle souhaitait visiter. Il s’agissait de la grande serre de Mégapagopolis. Le parc était un immense édifice au paroi de verre, haut comme un immeuble de 10 étages et aussi large qu’un stade. Depuis les émeutes, le toit était replié, sans doute pour éviter les chutes de débris. Une partie du mur de l’entrée était fissurée et un pan du mur ouest avait explosé en révélant ainsi l’épaisseur des parois vitrées ; mais le reste du bâtiment semblait sauf. En tout cas, les autorités avaient jugé l’endroit suffisamment safe pour l’ouvrir au public. Ou elles ont simplement oublié d’en interdire l’accès, supposa Lili en franchissant le grand portail. L’entrée n’était pas verrouillée, c’était déjà ça. L’intérieur du bâtiment ressemblait à un parc miniature : il y avait une grande prairie d’herbe verte bien entretenue, bordée çà et là de platebandes de fleurs. Sur les côtés, des rangées de plantes locales et exotiques étaient exposées. Au loin, on pouvait apercevoir un parc d'arbres à baies et un bosquet réduit. Il y avait même un mini-ruisseau qui s’écoulait de part en part, sans doute alimenté artificiellement par un système de pompe. Des pokémons sauvages profitaient de cet environnement et grouillaient un peu partout dans l’immense édifice. Le toit ouvert permettait à la flore mais aussi à la faune locale d'apprécier le beau temps. Il y avait quelque chose d’étrangement paisible dans ce lieu, comme si en franchissant les lourdes portes, on se retrouvait dans un autre monde.

La serre n’était pas déserte et c’est sans surprise que la jeune femme remarqua plusieurs visiteurs de tout âge. Malgré tout, ce lieu demeurait parfaitement calme. C’était l’endroit idéal pour sortir Gossyp ! Elle libéra le pokémon Boule Coton dans l’éclat rougeoyant de sa pokéball. Le Doudouvet émit un “Dou ?” interrogateur avant de regarder autour de lui ; puis il lâcha un “Dou” approbateur.

- Ne t’éloigne pas trop non plus ! lança lui lança Lili mais il s’était déjà envoyé au gré d’un léger courant d’air.

A l’instar de ses partenaires, surveiller Gossyp n'était pas de tout repos. Son talent Infiltration le rendait plus discret aux yeux des hommes et des pokémons ; il échappait facilement à la surveillance de sa dresseuse et il se mettait parfois dans des situations improbables lorsque ses congénères se rendaient compte de sa présence. Aujourd’hui, il n’y avait pas de pokémon trop dangereux, semblait-il à la jeune femme. Pas de Rhinoféros ou de Salproie… mais pourquoi pas des Insécateurs ou des Scarabrutes. Ne parlons pas de malheur, se raisonna Lili. Là, il avait déjà infiltré un vol de 5 Fluvetins qui flottait paresseusement au-dessus du jardin. Ils ne semblaient pas l’avoir encore remarqué.

Au bout de quelque temps, de l’agitation se fit entendre. Gossyp, démasqué auprès des pokémons volants, était pris pour cible par ces derniers. Les piaillements gagnaient en intensité et les attaques se furent plus virulentes. L’un d’entre eux, cependant, semblait le défendre mais devint rapidement la nouvelle cible des attaquants.

- Gossyp ! Eloigne les avec Vent Féérique ! l’interpella-t-elle en se précipitant sur le pelouse.

La jeune femme ne voulait pas les blesser : ils avaient simplement pas apprécié de trouver un inconnu dans leur rang et avait réagi de manière un peu virulente - même si elle soupçonnait fortement la raison de cet énervement.. Puis ce n’était pas la première fois que le Doudouvet faisait face à ce genre de situation ; ce n’était pas son premier coup d’essai, il avait encore des progrès à faire en matière d’introduction. La boule de coton entama son attaque : un léger vent à la teinte rosée se déploya en direction des oiseaux roses. La Fluvetin alliée se joignit à cette attaque et l’imita. Leurs adversaires énervés  ne tardèrent à répliquer par la même capacité ; mais ils étaient plus nombreux, leurs attaques combinées étaient plus puissantes. Le pokémon Boule Coton et le pokémon Fragrance furent projetés vers le sol.

- Je vous tiens ! prévint la comédienne en tendant les bras pour les rattraper en plein vol. Un pokémon dans chaque main, elle les porta à la hauteur de son visage. On peut dire que vous avez échappé belle. Qu’as-tu fait pour qu’ils s’énervent comme ça ? fit-elle à l’adresse du Doudouvet.

La boule volante préféra détourner les yeux alors que la Fluvetin émit un sifflement joyeux. Elle battit deux fois des ailes et se maintint à hauteur.

- Oh, tu es un peu blessée à la patte, remarqua Lili. Attends.

L’agent du STERN la pardonnerait certainement si elle utilisait sa trousse de premier secours pour ce genre de recours. L’actrice en herbe sortit la petite trousse de son sac et confectionna un minuscule bandage à la patte de la Fluvetin.

- Voilà, un pansement tout neuf pour toi ! fit-elle avec entrain.

Si proche, le pokémon Fragrance dégageait une odeur familière ; une essence douce, subtile et délicatement fleurie. Elle évoquait un après-midi d’été, la chaleur d’un rayon de soleil sur sa joue, un sourire étincelant et une présence réconfortante, le tout portait par un parfum empreint d’une profonde nostalgie.

Du jasmin.
C’était du jasmin.

C’est alors qu’un souvenir lui revint en mémoire, comme une réminiscence oubliée qui resurgissait à l’évocation d’un simple mot ou d’une image. Elle franchissait précipitamment le seuil de la porte d’entrée alors que son père lui criait de ne pas courir dans un faux-reproche amusé, et elle se dirigeait, toute fébrile qu’elle était, vers une silhouette accroupie devant les parterres de fleurs. Le patio était inondé de lumière et l’air embaumait délicieusement le jasmin. Elle avait alors 7 ans. L’été était déjà bien avancé et elle venait d’obtenir son premier rôle dans une série pour enfants - celle qui marquerait le début de sa carrière - Card Captor Ceriflora. Elle interpella sa mère dans un cri plein de jovialité afin de lui annoncer la bonne nouvelle. La silhouette se retourna doucement. Bien qu’elle portait un chapeau de paille au large rebord, un rayon lumineux dissimulait ses traits mais son sourire rayonnait plus que tout. Son rire ravi résonnait à ses oreilles comme une mélodie claironnante. “Je suis si fière de toi ma fille !

C’était un souvenir empli d’une douce nostalgie, à la fois profonde et pénétrante, et son coeur se serra au regret de cette époque bénite mais perdue à jamais. Lilas se souvint d’avoir été heureuse à ce moment-là et d’avoir connu un bonheur si sincère qu’il lui semblait impossible de revivre une telle félicitée avec la même insouciance et la même intensité qu’elle avait alors éprouvées. Trop de choses s'étaient passées. Trop de choses s'étaient perdues. Le désespoir, la souffrance, l’incompréhension et la déception s’étaient succédés à ces jours heureux, comme balayés par le vent glacé de l’hiver en effaçant à jamais les dernières traces de ce temps. La jeune femme ferma les yeux et prit une grande inspiration. Ah, ce parfum de jasmin. Elle expira profondément en ouvrant grand les yeux vers un ciel clair et dégagé. Elle sentit quelque chose remuer au fond d’elle-même… mais quoi ? A vrai dire, elle l'ignorait elle-même et ne parvenait pas à l’identifier exactement. Bah, ça ne doit pas être très important, songea-t-elle.

Et elle passa à autre chose.
Une nouvelle fois.

Comme si elle sortait d’un long sommeil, Lili s’étira longuement, les bras levés vers le haut. Finalement, il était peut être temps de retourner à l’Imaginarium. Ça ne devait pas être si terrible que ça. Elle n’y avait pas que des mauvais souvenirs après tout.

- Si c’est comme ça on ferait mieux de partir Gossyp, avant de se faire attaquer par on-ne-sait-quoi-d’autre. c’était un faux reproche, bien évidemment. Encore merci pour ton aide, ajouta-t-elle à l’adresse de la Fluvetin. Le pokémon parfum siffla et vint se poser sur l’épaule de la comédienne. Quoi ? Qu’il y a-t-il ? ...Tu veux venir avec nous ? demanda Lili. Sifflement approbateur. Je n’ai pas grand chose à te proposer, tu sais ? Je ne peux que te promettre des problèmes et sans doute quelques galères. Elle réfléchit. Mais on vit confortablement et ... nous sommes aussi de bonne compagnie ! Un sourire à la fois sincère et  hilare s’épanouit son visage. Si cela te suffit, alors je t’accueillerai avec plaisir dans notre équipe.

Le pokémon fragrance émit un sifflement aigu comme approbation. Il souriait aussi. Le parfum qu’il dégageait avait un effet étrangement apaisant sur l’actrice; il lui semblait que cela lui apportait un semblant de sérénité, un calme intérieur qu’elle n’avait pas ressenti depuis longtemps.

- Dans ce cas, que dirais-tu de t’appeler Jasmin ? Un nouveau sifflement du Fluvetin. Dans ce cas, Jasmin, je te le souhaite la bienvenue dans l’équipe ! Tu pourras toujours compter sur nous alors on compte aussi sur toi à présent !

L’oiseau rose fit un tour sur elle-même, ravie, et vint voler tout contre Gossyp qui ne savait plus du tout où se mettre. Mmh, il avait peut-être fait un peu de progrès celui-là, finalement.

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